Beatrice
Celli
Due occhi m'han guardato
Le mauvais œil est l’une des croyances les plus répandues dans les pays de la Méditerranée, mais également dans ma région, où j’ai eu l’occasion d’en faire l’expérience. Cette croyance concerne le pouvoir d’une personne, à travers un regard envieux, de provoquer le malheur de la personne enviée.
J’ai créé l’installation Due occhi m’han guardato, à partir de ce fascinant fragment de culture populaire oublié, en particulier grâce aux textes de Estella Canziani, une anthropologue anglaise qui s’est rendue sur les terres des Abruzzes à la fin du XIXe siècle.
Cinq sculptures ont été installées autour d’une hutte. À l’intérieur de cette dernière j’ai effectué un ancien rituel abruzzes qui sert à éloigner le mauvais œil, j’ai ensuite laissé ses restes par terre.
Ces pièces rappellent la tradition des imagines agentes. Ces images ne sont jamais neutres, on les utilise pour attirer la chance, pour améliorer la mémoire ou pour conjurer la maladie et le mauvais œil. L’interdependece de l’environement et le vulnerabilité dans les rapport interpersonnels sont aussi des thematiques evoqués.